Jusqu’au 20 février, le musée départemental de la Résistance & de la Déportation déroule dans ses salles tamisées l’exposition « Combattre l’oubli : les objets en héritage ».
Par objets, il faut entendre des choses de peu. Comme un mouchoir. Une bague. Un paquet de tabac américain Domino. Une carte postale. Ou encore une bombe de fabrication artisanale, une plaque de plomb qui servait à l’impression des tracts ou une arme rouillée. Des objets de peu mais qui, mis bout à bout, ont une valeur capitale quand il s’agit d’écrire l’histoire des Résistants et des Déportés toulousains durant la Seconde Guerre mondiale.
C’est tout le propos de la nouvelle exposition du musée départemental de la Résistance & de la Déportation. « Notre mission est de sauvegarder au regard de l’Eternité des artéfacts qui n’ont pas de valeur artistique faciale en tant que tel », confirme Antoine Grande, son directeur.Revenons un instant à ce mouchoir exposé entre deux plaques de verre.
Grâce à l’exposition de 200 d’entre eux, le musée peut aujourd’hui raconter la Resistance, les répressions et les persécutions pendant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, sur les panneaux à l’entrée, on retrouve la Une de La Dépêche du Midi, du mercredi 26 juin 1940, « qui nous permet de plonger dans le conflit. Elle est un résumé du drame qui se joue », explique Antoire Grande.
Plus loin, on remarque une valise radio-emmeteur utilisée par les réseaux d’espionnage des Resistants « pour faire passer des messages en morse aux Alliés », au nez et à la barbe des Allemands.
« Cet homme, qui arrive de Paris, entre dans la Résistance communiste dans le Lot. Là-bas, dans les maquis, il crée un journal qui se nomme « Le partisan du Lot » et qui informe sur les actions de résistance, raconte Antoine Grande. À la Libération, il écrit à ses copains résistants, partout dans le sud de la France, en leur disant : Envoyez-moi des photos de vos maquis..
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