Time-out : envoyer son enfant dans sa chambre est-il une violence éducative ?
Isoler son enfant en cas de crise, ou ne pas le faire ? Telle est la question qui enflamme les tribunes de nombreux médias en ce moment. Un débat sur la façon dont nous éduquons nos enfants , qui oppose deux visions : d’un côté, ceux qui ne punissent pas leurs enfants sont perçus comme trop laxistes; de l’autre, ceux qui envoient l’enfant dans sa chambre font preuve de violence ordinaire et de domination.
Dans quelques cas, ça peut aussi signifier à l’enfant que, maintenant, ça suffit ! Il dépasse les bornes. Mais que l’on choisit ainsi la paix en quittant une situation infernale : “Mais ça ne peut pas devenir une réponse systématique qui conclut chaque désaccord, et ça ne doit surtout pas être accompagné de propos humiliants ou inquiétants. Car là, on passe du côté de la domination !”Dans les tribunes les plus virulentes, les adeptes de la psychologie positive ont ainsi posé des mots sur ce time out, le qualifiant de “dressage”, ou d’essai de “domination parentale”.
Léa Didier ajoute qu’il est nécessaire et logique qu’un enfant s’affirme et s'oppose, mais que si les colères sont omniprésentes la seule façon d’en sortir réellement est de comprendre ce qui se passe derrière cette situation. Ainsi un enfant qui entre sans cesse en conflit, qui dépasse les limites, peut dire de cette façon qu’il est pris au piège d’un enjeu particulier à comprendre et à désamorcer.