Avec le décès d’Henri Konan Bédié à 89 ans, le mardi 1er août 2023, un imposant chapitre de l’histoire de la Côte d’Ivoire indépendante s’achève. Le « Sphinx de Daoukro » laisse une trace indélébile…
Au jeu des silhouettes, rares sont les citoyens ivoiriens, jeunes ou moins jeunes, qui se tromperaient à reconnaître celle d’Henri Konan Bédié . Son visage rond, sa petite taille, toujours droit comme un i dans ses costumes en col mao couvrant une bedaine assumée, le distinguent de ses homologues politiques.
: l’honneur, le sens du commandement, mais aussi l’obéissance. L’éducation que j’ai reçue ne m’a pas inculqué l’idée que je devais un jour me préparer à gouverner les Ivoiriens. On naît prince de sang sans être nécessairement prince héritier.Son engagement politique ne vient pas directement de cet héritage, mais de sa volonté à combattre la domination coloniale.
», raconte HKB dans ses mémoires. L’indépendance acquise le 7 août 1960, le nouveau diplomate est nommé ambassadeur aux États-Unis et ouvre la première représentation diplomatique de Côte d’Ivoire à Washington. Il y côtoie les présidents Eisenhower et Kennedy.» le porte au ministère des Finances, qu’il occupe 11 ans durant.
Pour empêcher Alassane Ouattara de se présenter, Henri Konan Bédié s’appuie en 1994 sur une réforme du Code électoral et sur l’«», ordonnant à tout candidat d’être né de père et de mère de nationalité ivoirienne. Le concept divisera profondément le pays, aux séquelles encore palpables aujourd’hui.
Cette coalition de partis d’opposition réunissant, entre autres, le PDCI et le Rassemblement des Républicains de Ouattara est qualifiée de «, bras médiatique du Front populaire ivoirien du «L’objectif était d’associer tous ceux qui se disent dépositaires de l’héritage du père de la nation Félix Houphouët-Boigny afin de contrer Laurent Gbagbo,Preuve que le PDCI pesait encore son poids malgré le coup d’État et l’exil de son...