Le 13 septembre 2022 à Téhéran, Mahsa Amini, jeune Kurde de 22 ans, est arrêtée par la police pour « port de vêtements inappropriés ». Elle décède trois jours plus tard. De ce drame nait un mouvement…
Ni le durcissement des contrôles envers les femmes qui ne portent pas le voile, ni les menaces exercées à l’encontre des familles, pas plus que les exécutions sommaires et les arrestations massives ou encore les 537 morts ne semblent mettre à genoux le mouvement « Femme, vie, liberté » en Iran.
Si les arrestations et les violences des autorités envers les femmes sont légion depuis la révolution, c’est la première fois, en septembre dernier, que l’une d’elles est frappée à mort.
L’une des explications de l’ampleur du mouvement se trouve dans l’exaspération de la société iranienne qui éprouve un mécontentement intense depuis plusieurs années : deux grands mouvements de contestation contre les autorités se sont produits en 2017 et en 2019. Ils ont été écrasés dans le sang. Les choses changent en 2022 et la société civile entend bien ne pas se laisser abattre. Un an après le début de « Femme, vie, liberté », elle n’a pas dit son dernier mot et peut déjà s’enorgueillir d’une «», selon Ladan Boroumand.
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