💬 Entretien. Dégel irano-saoudien : 'Au Liban, la classe politique en espère quelque chose, mais reste discrète', affirme Saher Mokaddam, expert libanais en sciences politiques.
« Les partis politiques libanais attendent plusieurs choses de cette réconciliation irano-saoudienneS’ils restent discrets, c’est surtout pour éviter de gâcher quoi que ce soit qui pourrait ruiner leurs espoirs. », il analyse les bénéfices que le Liban pourrait retirer de ce rapprochement de l’Iran et de l’Arabie saoudite. Entretien.Nous sommes dans un goulot d’étranglement.
Le Liban n’a jamais été un véritable meneur dans le jeu diplomatique. Le Liban réfléchit beaucoup, mais agit peu. Il faut toutefois préciser que le Liban a deux visages distincts. L’un soutient le Hezbollah, l’autre est contre le Hezbollah. Dans ces discussions menées à l'extérieur du pays pour une sortie de crise, le premier est représenté par l’Iran, tandis que le second est appuyé par tous les autres pays, dont l’Arabie saoudite.
Il y a tout de même des signes encourageants. Le chef du Hezbollah, allié de Téhéran, Hassan Nasrallah, a lui-même estimé qu’un accord entre l’Arabie saoudite et l’Iran pourrait « aider » à la résolution des crises qui secouent le pays…